Dimanche, j'oublie tout ?

Le Dimanche... S'il est bien un jour que je n'aime pas, c'est bien celui-là, quelle que soit la période de l'année. Mais il faut bien dire qu'aujourd'hui est un jour bien triste : Dimanche 11 novembre (bon je passe outre le souvenir de nos chers disparus...), et il fait un véritable temps de chien, accompagné d'un froid qui ne m'incite pas vraiment à sortir de mon 19m².

Ce dimanche, j'aurais bien aimé voir des amis. Le fait est qu'ils sont loins, et que je n'ai pas vraiment qui que ce soit à voir où je vis. Du coup ce dimanche, je n'ai rien à faire à part rester chez moi, regarder un ou deux DVD sous ma couette... et ressasser de (pas si) vieux souvenirs. Cela me fout totalement le cafard je dois bien l'avouer. C'est incroyable comme une vie peut être si différente et changer du tout au tout en si peu de temps. La mienne a changé il y a quelques temps déjà, aujourd'hui j'essaye de m'en reconstruire une nouvelle. Et même si le sourire de façade semble être la meilleure arme, un tout petit rien peut vous abattre en un instant.

Cela tient souvent à peu de choses. Une simple odeur, une intonation, une musique, ou un lieu qui vous fait revivre des émotions qui semblent appartenir à quelqu'un d'autre, tellement on n'est plus le même. Et qu'en est-il lorsque l'on est amené à apercevoir un être cher pour qui vous n'êtes plus rien ? Le vide est trop intense pour être supportable.

Ce n'est jamais évident de tourner la page. Moi je ne suis pas encore prêt à le faire. Se construire une vie est difficile, se reconstruire sur un terrain dévasté est bien plus dur. Le seul sentiment qui prédomine est la désolation, le regard perdu avec les ruines et la nostalgie du passé qui envahissent votre esprit. Le courage est nécessaire pour se tourner vers l'avenir, mais est bien trop dur pour être assumé seul.

Allez promis, un dimanche j'oublierais. Mais pas aujourd'hui. Le souvenir est trop fort.